Si la réhabilitation des animaux de laboratoire commence aujourd’hui à s’imposer comme une évidence tant elle s’inscrit dans la lignée des mesures prises pour le bien-être des animaux de laboratoire, elle n’en demeure pas moins une entreprise laborieuse et délicate. En effet, la réhabilitation des animaux de laboratoire n’est possible que par l’étroite collaboration des différents acteurs de la longue chaîne menant l’animal de sa vie de laboratoire à sa vie de retraité. Autant d’acteurs aux profils différents, de par leur métier, leurs actions et leurs convictions, qui œuvrent de concert pour cette cause qui les mobilise et les rassemble tous dans un même but.

Les clés de la réussite de la réhabilitation résident donc dans la rigueur et le respect mutuel.
La rigueur et le respect envers les laboratoires qui font la démarche de réhabiliter ceux de leurs animaux qui peuvent l’être, sous conditions de légalité, de sérieux, de discrétion, de l’assurance de la traçabilité des animaux réhabilités, et des bonnes conditions de vie qui leur seront offertes à l’issue de leur réhabilitation.
Respect qui s’impose également envers les associations et autres acteurs du bien-être animal, sans qui la prise en charge et la réhabilitation de ces animaux ne serait possible ni financièrement ni matériellement.
Cet échange étant pour le moment encore un peu difficile, il existe des médiateurs qui s’occupent de faire le lien entre le milieu scientifique et celui de la protection animale par l’établissement de deux contrats de cession successifs.

Les éleveurs
Les scientifiques
Le personnel animalier
Les vétérinaires
Le GRAAL
Les associations et refuges
Les adoptants

* Les éleveurs : certains animaux de laboratoire se reproduisent dans les animaleries de laboratoire elles-même, mais la plupart des animaux sont commandés par nombre exact à des éleveurs spécialisés. Cette démarche, bien que plus coûteuse pour les laboratoires a pour but premier de réduire au maximum les naissances inutiles (“surplus de reproduction”). En ce qui concerne la réhabilitation, le rôle des éleveurs est principalement celui de la sociabilisation des animaux, qui doivent être habitués à être manipulés avant leur arrivée en laboratoire. Retour au sommaire

* Les scientifiques : ils sont impliqués dans la plupart des règlementations et mesures prises pour bien-être animal dans la recherche : l’application des 3R (Remplacer, Réduire, Raffiner), la prise en charge systématique de la douleur, l’augmentation de la taille des habitats et leur enrichissement, la mise en place des comités d’éthique… Ce sont également eux qui proposent à la réhabilitation ceux de leurs animaux qui remplissent les critères requis. Retour au sommaire

* Le personnel animalier : les animaliers s’occupent 7/7j des animaux au sein des laboratoires;  ils nettoient les habitats, nourrissent les animaux et les examinent (auscultation, pesée…). Ces soins quotidiens permettent aux animaux d’être habitués au contact et en pleine forme au moment de leur réhabilitation. Retour au sommaire

* Les vétérinaires : il existe deux catégories de vétérinaires œuvrant dans le domaine de l’expérimentation animale. Les vétérinaires responsables d’animalerie veillent à ce que l’ensemble des protocoles et mesures réglementaires relatives au bien-être animal soient appliquées et respectées. Ils s’occupent également de soigner les animaux si nécessaire. Ce sont eux qui déclarent les animaux aptes à être réhabilités en tenant compte de leur passif, et de leur état de santé.
Il y a aussi des vétérinaires-inspecteurs qui visitent et contrôlent les établissements utilisateurs ou éleveurs d’animaux de laboratoire. Retour au sommaire

* Le GRAAL : est un médiateur qui encadre le processus de réhabilitation au niveau juridique et sert d’intermédiaire, entre les organismes de recherche et les associations ou refuges, depuis près de 10 ans. Fort de son expérience, le GRAAL a su gagner la confiance de nombreux acteurs de la recherche, publique comme privée, et est aujourd’hui leur intermédiaire privilégié avec les associations et refuges qui prennent en charge les animaux retraités. Ainsi, chaque année, le GRAAL permet de réhabiliter plusieurs centaines d’animaux. Retour au sommaire

* Les associations et refuges : ils prennent en charge les animaux à leur sortie du laboratoire et assurent donc généralement leur covoiturage, leur accueil en refuge ou en famille d’accueil, leurs soins (vétérinaires, alimentation, sociabilisation, éducation…) et la sélection de leurs adoptants. White Rabbit est la première association en France à s’être spécialisée dans l’accueil d’animaux retraités de laboratoire. Ce sont donc majoritairement des refuges et associations de protection des animaux domestiques qui accueillent ces animaux de laboratoire, en plus de ceux qu’ils recueillent de saisies ou d’abandons. C’est principalement la générosité de leurs membres (bénévoles, adhérents, donateurs…) qui rendent possibles ces prises en charge. Retour au sommaire

* Les adoptants : ils jouent un rôle majeur dans la réhabilitation des animaux de laboratoire. Sans adoptants pour accueillir ces animaux et leur offrir une vie paisible de retraité de laboratoire, toute réhabilitation est vaine. L’adoption d’un animal retraité de laboratoire est un acte noble, responsable et citoyen, qui participe au sauvetage de deux animaux : celui qui est adopté et celui qui pourra prendre sa place en association. Retour au sommaire

* Pour aller plus loin, voir : notre page Liens