Le lapin est un animal complexe avec lequel il est possible de nouer une relation étroite comme avec un chien ou un chat. Il peut en effet être éduqué à la propreté et à se promener librement dans une maison sans faire de bêtises. Cela peut surprendre lorsque l’on n’est pas habitué aux lapins, mais il s’avère être un véritable compagnon qui vient solliciter son maître pour avoir une friandise, un câlin, ou pour une séance de jeux.
Pour instaurer une réelle complicité avec son (ou ses!) lapin, il est indispensable de bien connaître ses besoins afin de le comprendre et d’assurer son bien-être au quotidien.
Le site d’information Marguerite&Cie, devenu La dure vie du lapin urbain est depuis plusieurs années la référence francophone en ce qui concerne tous les soins à apporter aux lapins de compagnie. De nombreux liens vers ce site émaillent donc cet article. N’hésitez pas à cliquer pour en savoir plus!
Mode de vie
Habitat
Nourriture
Santé et bien-être
Le lapin de compagnie a une espérance de vie aujourd’hui estimée en moyenne à 8-10 ans. Les soins vétérinaires, une alimentation adaptée et de bonnes conditions de vie ont permis d’améliorer sa longévité.
Si vous voulez profiter de votre lapin, sachez que c’est le matin et le soir qu’il est le plus actif. Cet animal diurne alterne pendant la journée les repas et les siestes. Au crépuscule, il révèle tout son caractère, qu’il enchaîne les courses folles, joue avec ses balles ou vienne, entre autres exemples, réclamer des câlins sur le canapé!
Pour pouvoir connaître et profiter de son lapin, celui-ci doit vivre à l’intérieur, au contact des membres de la famille et non pas à l’extérieur où il verra rarement les humains en dehors des moments où on lui amènera sa nourriture ou nettoiera sa litière. A l’intérieur du logement, il faut bien choisir l’endroit où le lapin sera installé : il ne doit pas être isolé des humains, surtout s’il vit seul, mais doit aussi avoir la possibilité d’être tranquille dans un coin qui lui appartient.
Contrairement aux idées reçues, la cage n’est pas du tout adaptée au lapin. En effet, celui-ci ne peut ni courir, ni sauter, ni même parfois se dresser sur ses pattes et peut développer des pathologies (pododermatites, atrophies musculaires, obésité, troubles du comportement…).
L’enclos offre au lapin plus de place pour faire de l’exercice et se dépenser. Mais même en enclos, le lapin ne doit pas rester enfermé 24h/24. Il doit bénéficier d’au moins 4 heures de sortie chaque jour dans un environnement sécurisé.
Cependant, une fois éduqué, le lapin peut tout à fait vivre en liberté totale, et avoir accès à tout votre logement comme un chien ou un chat.
Le lapin étant un animal grégaire, la vie de couple est fortement conseillée. Ainsi le lapin s’ennuiera moins et sera plus serein. Le duo idéal est un mâle et une femelle stérilisés, pour éviter la reproduction et les maladies (cancers, mammites…) mais aussi pour permettre l’établissement d’une cohabitation sereine sans les embûches liées aux hormones (agressivité, territorialité, dominance, marquage, etc.).
Si les lapins n’ont pas été adoptés ensemble, il faut mettre en place la cohabitation progressivement pour éviter un échec, en respectant certaines étapes.
Une fois la cohabitation établie, les lapins deviennent bien souvent inséparables. Observer leurs interactions est alors un vrai bonheur pour les adoptants!
Les lapins de White Rabbit ne doivent pas vivre à l’extérieur, même s’ils peuvent profiter de sorties ponctuelles, lorsque le temps le permet et toujours sous surveillance. Le lapin étant un animal territorial, il est important qu’il puisse disposer d’un endroit à lui, à l’intérieur de la maison, qu’il reconnaîtra comme tel. Il peut ainsi s’y réfugier lorsqu’il en ressent le besoin, s’y reposer en se sentant à l’abri, mais également y ronger et détruire ce qui est à lui. Mettre à sa disposition cet habitat est fort utile pour lui apprendre la propreté et à ne pas faire de bêtises ; en contrepartie, il faut respecter ce territoire, ne s’y imposer que pour faire le ménage et laisser le lapin tranquille lorsqu’il s’y trouve.
Que le lapin soit en enclos ou en liberté, cet espace doit comprendre au minimum :
- un bac à litière pour faire ses besoins : le choix du bac et de la litière est important pour apprendre au lapin la propreté
- des gamelles pour l’eau, la verdure et les granulés
- un endroit pour le foin (gamelle, râtelier…) : le foin est la base de l’alimentation du lapin, il doit être de bonne qualité (vert, odorant et non compressé) et disponible en permanence
- des jeux et jouets : le lapin peut jouer avec des choses simples (cartons, balles…), il est possible de lui créer des jouets adaptés et à moindre coût, en bois, carton, papier ou fibres naturelles par exemple pour enrichir son environnement et lui permettre de se défouler (jeux, tunnel, cabane, etc.).
- un coin douillet pour dormir : panier, coussin, voire de simples tissus (serviettes, couvertures, draps…) si le lapin n’est pas parfaitement propre
- une cachette disposant d’au moins deux entrées : cabane en tissu, en bois, en carton, tunnel… Il a besoin d’un tel endroit pour se réfugier ou simplement pour s’isoler
Pour être en bonne santé, le lapin doit disposer d’une nourriture adaptée à son transit fragile et favorisant l’usure des dents, celles-ci poussant en permanence.
Ainsi, tous les jours le lapin doit disposer de :
- eau : en gamelle, à volonté, changée régulièrement
- foin : de qualité, à volonté, changé quotidiennement ; il constitue la base de l’alimentation du lapin, qui doit en consommer chaque jour l’équivalent du volume de son corps au minimum
- légumes variés : de type feuillages (salades, fanes, aromatiques, herbes…) d’après cette liste, de l’ordre de 8% du poids du lapin par jour
- granulés : de qualité, de l’ordre de 2,5% du poids du lapin par jour
Les apports en calcium doivent être maîtrisés (choix de l’eau, du foin, des granulés et des légumes), afin de prévenir les soucis urinaires.
Il est possible de donner des friandises au lapin, pourvu que ce soit en petites quantités et qu’elles soient adaptées : fruits et légumes racines (carotte, panais…) frais ou séchés, herbes séchées… Attention, certains aliments ne doivent jamais être donnés au lapin : sucres, céréales et graines (maïs, blé….), fruits à coque (noix, noisettes, amandes…), produits boulangés (pain…), matières grasses, etc.
Un lapin bien dans sa fourrure, est un lapin en bonne santé. Le lapin en bonne santé mange, saute, court, bondit, joue, fait des flops et des binkies… bref, c’est un animal plein de vitalité.
Pour que votre lapin soit en bonne santé, il est recommandé de :
- le faire stériliser dès que son âge le permet par un vétérinaire compétent
- le faire vacciner tous les ans contre la myxomatose et le VHD
- le traiter régulièrement contre les parasites externes et internes
- procéder chaque mois à un check-up de base (oreilles, dents, coupe des griffes, pattes, arrière train…)
Vous devez également lui offrir au quotidien une bonne hygiène de vie.
Tout changement dans son comportement, peut refléter un problème de santé (reconnaître un lapin malade). N’hésitez pas à consulter un vétérinaire NAC au moindre doute quant à son état de santé : les lapins sont des proies et masquent très bien la douleur et les pathologies. Lorsque vous repérez chez votre lapin des signes de maladie, c’est souvent que celle-ci est déjà bien avancée.
Les problèmes de santé les plus fréquents :
- dents et yeux (malocclusion, pathologies oculaires)
- oreilles – notamment chez les lapins béliers (pathologies auriculaires)
- système digestif (problèmes digestifs : diarrhée, ralentissement du transit, blocage du transit, colique, crottes molles chroniques, parasites, etc. )
- système urinaire (problèmes urinaires : infection urinaire, sable, boue urinaire, calculs)
Les cas d’urgence :
- Le lapin fait moins de crottes, ou celles-ci sont anormales (petites, dures, en chapelet…) : le moindre ralentissement du transit est mauvais signe chez un lapin, il peut témoigner d’une occlusion.
- Le lapin ne mange pas ou mange moins : cela peut être passager, mais s’il ne mange pas du tout, le transit risque de s’arrêter
- Le lapin reste prostré : il doit avoir mal et peut être en “état de choc”
Dans tous ces cas, il faut immédiatement contacter un vétérinaire compétent afin que le lapin soit bien pris en charge. Son pronostic vital peut être engagé.